Nouvelle
Année Record pour l'Actionnariat Salarié
en Europe
Encore
une année record pour l'actionnariat salarié en Europe,
avec près de 400 milliards d'Euro détenus par les
salarié, soit 3.11%.
Les
entreprises européennes sont toujours plus nombreuses
à organiser des plans d'actionnariat salarié. En 2018,
87.3% organisaient des plans de toutes sortes, parmi
lesquelles 52.3% avaient des plans "pour tous".
Leur nombre augmente de 3 à 4% en moyenne chaque année
depuis 2006, une solide tendance. La croissance est
de retour pour le nombre d'actionnaires salariés,
à 7.5 millions dans les grandes entreprises; si l'on
y ajoute un million d'actionnaires salariés dans les
PME, le nombre total atteint 8.5 millions.
Toutefois l'érosion
du taux de démocratisation de l'actionnariat salarié
n'est pas encore stoppée.
Face à la crise, une
série de pays européens (en particulier la Grande
Bretagne) avaient fait le choix de politiques plus
incitatives, voyant la promotion de l'actionnariat
salarié et de l'épargne à long terme comme un investissement
pour l'avenir. A l'inverse, plusieurs autres pays
(singulièrement la France) ont choisi de réduire la
dépense publique et d'encourager la consommation des
ménages, en sacrifiant les incitants à l'épargne et
à l'actionnariat salarié.
Ces choix politiques
ont eu un fort impact sur le taux de démocratisation
de l'actionnariat salarié la proportion d'actionnaires
salariés dans l'ensemble des salariés), avec un divorce
grandissant entre l'Europe continentale et la Grande
Bretagne. Une chute sous les 20% était observée sur
le continent, tandis qu' à l'inverse, le taux de démocratisation
grimpait à plus de 25% en Grande Bretagne.
Après un épisode négatif
de 2009 à 2013, les décisions politiques sont redevenues
positives dans la plupart des pays européens. Le taux
de démocratisation a rebondi à 38% en France à la
suite de la "Loi Macron", illustrant l'élasticité
de l'actionnariat salarié aux politiques fiscales.
Cependant, les facteurs
négatifs pèsent encore dans plusieurs pays. L'Allemagne
donne l'image de l'impact négatif de telles politiques
sur la démocratisation de l'actionnariat salarié,
avec moins de 13%.
D'autre
part, la Grande Bretagne et la France sont les seuls
pays où apparaît depuis peu une dynamique positive
du secteur des grandes PME majoritairement contrôlées
par les salariés. Le nombre des entreprises de ce
type est passé en Grande Bretagne de 36 en 2014 à
80 en 2018, à la suite de la législation visant à
promouvoir la formule du "Employee Ownership
Trust". En France, cette dynamique est plutôt
due à la multiplication d'opérations de reprises combinées
d'entreprises par les dirigeants et les salariés (Management
et Employee Buy-Outs).
|