Communiqué:
Recensement
2015 de l'Actionnariat Salarié en Europe
La
Fédération Européenne de l'Actionnariat salarié (FEAS)
publie le nouveau "Recensement Economique Annuel
de l'Actionnariat Salarié dans les Pays Européens
en 2015".
Jamais
les actifs détenus par les 8 millions d'actionnaires
salariés en Europe n'ont été aussi élevés: 370 milliards
d'Euros et plus de 3% du capital des grandes entreprises
européennes en 2015. Cela représente aujourd'hui plus
de 45.000 € par personne.
Marc
Mathieu, la Secrétaire Général de la FEAS a déclaré:
"Ainsi, même à travers la crise européenne,
l'actionnariat salarié est un formidable moteur de
participation aux résultats et à la croissance, -
les avoirs par personne ont plus que doublé depuis
2009."
Cependant,
le déséquilibre politique a continué à s'élargir entre
les pays européens.
Une
série de pays ont fait le choix de politiques plus
incitatives, voyant la promotion de l'actionnariat
salarié et de l'épargne à long terme comme un investissement
pour l'avenir. La Grande Bretagne, l'Autriche ou l'Espagne
sont à signaler dans ce sens. La Grande Bretagne et
l'Autriche ont choisi de doubler les incitants fiscaux
pour l'actionnariat salarié, vu comme un élément clé
de sortie de crise, et l'Espagne a voté une nouvelle
loi sur les entreprises participatives.
A
l'inverse, plusieurs pays ont choisi de réduire la
dépense publique et d'encourager la consommation des
ménages, en sacrifiant les incitants à l'épargne et
à l'actionnariat salarié (France, Grèce, Pays-Bas,
Danemark). De son côté, l'Allemagne confirme sa réticence
à promouvoir l'actionnariat salarié.
Le
nombre d'actionnaires salariés en Europe s'est stabilisé
en 2015. Cependant, la baisse est significative en
Europe continentale depuis 2011 (-10% ou -700.000
personnes) alors que le nombre augmentait par contre
de 10% en Grande Bretagne (+200.000 personnes).
Alors
que les actifs détenus par les salariés européens
en actions de leur entreprise ont crû de manière spectaculaire
depuis 2009, le nombre des salariés détenteurs s'est
réduit en Europe continentale. Le choix de l'austérité
et de politiques moins incitatives a donc eu une conséquence
claire: la démocratisation de l'actionnariat salarié
a marqué le pas, et les inégalités de richesse se
sont accrues.
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