Bourses: Les grands patrons achètent tout ce qu'ils peuvent
Avec
la braderie des actions en bourse, un phénomène s'est mis
en place partout ces dernières semaines: les grands patrons
achètent tant qu'ils peuvent les actions de leurs entreprises.
C'est
ce que montre la multiplication par centaines des communiqués
d'"internal dealing". En Italie, rafle sur Eni,
sur Enel, sur Mediobanca, sur IntesaSanpaolo, chez Indesit
et des dizaines d'autres. Ce sont des paquets d'actions
par millions qui sont rachetées par les dirigeants. En Allemagne,
même chose chez Metro, chez BASF… En Suède chez Husqvarna.
En France chez Air Liquide, chez Alcatel-Lucent… Pareil
chez Barclays, chez Shell, toutes les grandes entreprises
sont touchées.
En
deux mots: Les court-termistes s'enfoncent dans la panique,
et les investisseurs de long terme en profitent pour acheter
à bas prix, grands patrons en tête.
Et
le salarié lambda? Ce qui est bon pour les dirigeants devrait
l'être aussi pour l'actionnariat salarié.
Malheureusement,
dans beaucoup trop de pays encore, il manque une législation
qui favorise un modèle simple et pratique d'actionnariat
salarié.
Quels
sont les mauvais élèves de la classe européenne dans ce
domaine? Portugal, Italie, Grèce, Espagne. Cette liste vous
dit quelque chose? Oui, on retrouve ici la même liste des
pays qui sont montrés du doigt dans la crise des taux d'intérêt
en Euro. Ces pays ont besoin de réformes structurelles,
cela passe aussi par le développement de l'actionnariat
salarié. Dans le fond de la classe aussi: la Belgique, les
Pays-bas, les pays d'Europe centrale et orientale.
Quelle
est la conséquence de ce défaut de législation? Dans tous
ces pays, il n'y a que 10 ou 15% d'actionnaires salariés
dans les grandes entreprises, contre 30% en moyenne en Europe.
Chez les bons élèves, on monte à 25, 30, voire 50%. Ce sont
la Norvège, la Suisse, la Finlande, la Grande Bretagne,
la Suède, la France. En effet, depuis 10 ans, l'actionnariat
salarié est devenu un ingrédient du "modèle nordique".
Récemment,
les partenaires sociaux européens ont lancé un appel aux
gouvernements. C'est le Comité Economique et Social Européen
qui en a pris l'initiative. Le Comité rassemble en Europe
les représentants des entreprises, les syndicats et la société
civile. L'avis du Comité est clair et net.
Pour
les grandes entreprises, il faut dans chaque pays européen
une législation adaptée pour faciliter la mise en place
d'un modèle simple et pratique d'actionnariat salarié.
Pour
les petites et moyennes entreprises, il faut suivre l'exemple
des USA. Il y a 40 ans, ceux-ci ont créé un mécanisme financier
qui permet aux salariés d'acheter leurs entreprises sans
devoir payer un centime, au moyen d'un crédit à long terme.
C'est le modèle "ESOP". Le même mécanisme financier
devrait être aussi introduit en Europe.
On
le verra de plus en plus au cours des prochaines années:
l'actionnariat salarié est la condition pour des entreprises
et des économies plus fortes et pour une meilleure gouvernance.
L'avis
du Conseil Economique et Social Européen est disponible
à la page http://www.efesonline.org/EESC/FR.htm
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Une
feuille de route politique pour l'actionnariat salarié
en Europe
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